Longtemps cantonnés au chien et au chat, les animaux de compagnie se sont enrichis depuis un certain nombre d’années de nouvelles espèces : les NAC, autrement dits les nouveaux animaux de compagnie. Il entre dans cette catégorie un très grand nombre d’espèces allant du mignon hamster au moins sympathique scorpion, en passant par l’iguane, le piranha ou le python. Avec la progression des NAC est apparu la nécessité d’une formation animalière spécifique à ce nouveau métier.
Les NAC posent des problématiques particulières. Certains d’entre eux représentent un danger pour l’homme en raison de risques de griffures, morsures ou envenimation. Les animaux venimeux font d’ailleurs l’objet d’une déclaration à la DSV et leurs propriétaires doivent obtenir un certificat de capacité spécifique. Les animaux d’importation peuvent véhiculer des agents infectieux inconnus de notre système immunitaire ou transmettre des parasites parfois redoutables.
Il existe également un risque d’invasion. La curiosité ou l’attrait de la nouveauté amène parfois à faire l’acquisition d’un NAC tout petit et attendrissant au départ. Le temps passant, quelques propriétaires s’avèrent incapables de s’en occuper ou se trouvent dépassés par ses proportions ; ils s’en débarrassent alors dans la nature (parfois c’est l’animal lui-même qui s’évade), créant ainsi une nuisance pour la faune locale quand il s’agit d’une espace invasive.
*Les NAC ne s’élèvent pas comme un chien ou un chat et c’est ici que des professionnels spécialisés entrent en jeu *: le vendeur doit être capable de détailler les caractéristiques (développement, milieu naturel, alimentation, comportement…) de chaque espèce à l’acheteur potentiel ; le vétérinaire et son auxiliaire doivent être formés aux soins de ces animaux particuliers. On comprend donc mieux l’importance d’une formation Auxiliaire de Santé Animale spécifique aux NAC.
Auxiliaire de santé animale et auxiliaire spécialisé vétérinaire
Même si dans le langage courant on parle d’assistant vétérinaire, ce titre n’a pas d’existence réelle. Les bras droits du vétérinaire se nomment « auxiliaire de santé animale » ou auxiliaire spécialisé vétérinaire ». Ils découlent de deux formations distinctes mais débouchant en réalité sur les mêmes fonctions et offrant toutes deux une option NAC. Elles comportent pourtant une différence de taille: le diplôme.
1) L’auxiliaire spécialisé vétérinaire (ASV)
C’est la seule formation à cette profession animalière délivrant un titre inscrit au Registre National des Certifications Professionnelles (RNCP) et possédant donc une valeur officielle. Seuls les centres du GIPSA sont habilités à dispenser cette formation qui s’effectue sur 2 ans sous contrat d’apprentissage, de professionnalisation ou de reconversion.
L’accès se faisant sur dossier de candidature, il est fortement conseillé de valider le projet professionnel en effectuant un stage ou une Evaluation en Milieu de Travail (EMT) vétérinaire ; les candidats ayant réalisé ces stages sont retenus en priorité par l’entreprise.
Le programme de formation est identique pour tous les candidats :
- Accueil
- Secrétariat
- Hygiène
- Contention
- Préparation du matériel médical
- Conseil et vente
- Gestion administrative
- Assistance aux soins et aux examens complémentaires
- Assistance chirurgicale
C’est au niveau de l’option que vous pourrez opter pour les NAC, les animaux de rapport ou les équidés.
2) L’auxiliaire de santé animale (ASA)
Hormis l’absence de diplôme (seule une attestation de formation est délivrée en fin de cursus), l’autre différence notable avec la formation d’ASV réside dans le fait que la formation ASA est dispensée par des organismes privés et essentiellement à distance. Cependant les écoles sérieuses proposent des regroupements animés par des vétérinaires et permettant d’acquérir les gestes techniques indispensables.
Là aussi l’option NAC vient s’ajouter à la formation de base. Il n’existe bien sûr pas de programme officiel mais l’ASA spécialisé dans les NAC doit avoir étudié les domaines suivants :
- Espèces et classification
- Mode de vie des NAC
- Les oiseaux : physiologie, alimentation, pathologies
- Les petits mammifères (hamster, cobaye, furet…) : anatomie, alimentation, reproduction, pathologies
- Les reptiles : physiologie, alimentation, pathologies
- Soins et contention des NAC
- Réglementation et détention
Multiplier les stages auprès de vétérinaires spécialisés dans les NAC constitue le meilleur des enseignements ; étant donné la grande variété d’espèces, rien ne vaut l’approche sur le terrain pour en apprendre le plus possible à leur sujet. Les soins des NAC sont très particuliers et évoluent sans cesse.
En travaillant auprès d’un vétérinaire spécialisé, vous aurez ainsi la certitude d’être informé de tous les progrès dans ce domaine. A terme il est même possible de se spécialiser dans une espèce plus précise, les soins aux reptiles n’ayant guère de points communs avec ceux au lapin nain, par exemple.
