Quand on envisage de s’orienter vers un métier animalier, c’est avant tout par passion : ce n’est ni par goût du lucre, les métiers animaliers n’étant pas parmi les plus rémunérateurs, ni pour mener une petite vie tranquille car ils sont généralement plutôt physiques.
Mais avant de se lancer véritablement, il faut d’abord se pencher sur les métiers accessibles, se demander si l’on possède les qualités nécessaires au métier qui nous attire et se documenter sur les formations qui y mènent.
Eleveur canin ou félin
La finalité du métier d’éleveur canin ou félin étant la reproduction, suivie de la vente des portées, c’est par lui que tout commence. Mettons tout de suite en garde ceux qui rêvent de s’orienter vers cette profession : elle ne s’exerce pas en dilettante. L’éleveur est sans cesse sur la brèche et doit posséder de solides connaissances animales.
Il faut connaître parfaitement les races, du moins celles que l’on élève : morphologie, anatomie (indispensable pour aider à la naissance des petits), comportement (savoir détecter les troubles). Les tâches pratiques sont extrêmement prenantes : entretien des locaux, hygiène des animaux, exercices physiques.
Autant dire qu’il faut une solide constitution physique, ne pas craindre les intempéries et faire une croix sur les week-ends et les jours fériés.
Des connaissances en gestion sont indispensables pour assurer la comptabilité et les formalités administratives dans le respect de la législation qui d’ailleurs impose d’avoir un Certificat de capacité à l’élevage. De plus, l’éleveur doit faire preuve de disponibilité pour assurer l’accueil des clients, répondre au téléphone, visiter les animaleries et rencontrer les fournisseurs. Autant dire que c’est un métier où les heures de repos sont rares.
Educateur canin
Il est fréquent qu’un propriétaire, malgré toute sa bonne volonté, ne parvienne pas à inculquer les bonnes bases à son chien. Il ne lui reste alors qu’à faire appel au professionnel qu’est l’éducateur canin. Mais celui-ci ne prend pas que l’animal en mains : il dispense au maître les conseils nécessaires au bien-être de son compagnon : alimentation, hygiène, comportement à adopter vis-à-vis de l’animal…
Trois qualités sont indispensables à l’éleveur canin : une excellente condition physique pour assurer les longues heures de marche et d’exercices ; la psychologie et le tact pour « éduquer » le maître sans le froisser ; le mélange de douceur et de fermeté nécessaire à inculquer l’obéissance au chien. Sans oublier la parfaite connaissance de la législation.
Conseiller en animalerie
L’animalerie vend des animaux vivants mais également tous les produits qui les accompagnent : aliments, accessoires, produits d’hygiène. Une personne souhaitant exercer le métier de conseiller en animalerie doit donc tout connaître des espèces proposées (particularités, comportement, alimentation…) et des divers produits qu’il propose à la vente.
C’est un métier polyvalent puisqu’il est également responsable de l’entretien des animaux (hygiène, alimentation) et de leur habitat, de la gestion des stocks et des rayons, des commandes et de la réception des livraisons ainsi que de certaines tâches administratives.
Toiletteur
Le métier de toiletteur canin est l’un des rares métiers animalier n’imposant pas de diplôme pour exercer, ni de certificat de capacité.
Mais une sérieuse formation est incontournable pour assurer l’esthétique des animaux : les techniques de coupe et de tonte ne s’improvisent pas. Le toiletteur doit donc connaître la morphologie de toutes les races pour pouvoir y adapter ses soins de bien-être.
Outre les activités classiques de toilettage (bain, séchage, soins des oreilles et des yeux, coupe des ongles, tonte), le toiletteur propose divers produits animalier. Il doit donc posséder le sens commercial qui accompagne vente et conseil et avoir de bonnes connaissances en gestion s’il est propriétaire ou gérant du fond de commerce.
ASA ou ASV
L’auxiliaire de santé animale ou l’auxiliaire spécialisé vétérinaire est l’assistant du vétérinaire. L’ASV est titulaire d’un diplôme alors que l’ASA ne possède pas de certification homologuée. A défaut de diplôme, la formation ASA offre un choix d’options plus large que celle d’AVS et qui peuvent répondre aux souhaits de spécialisation éventuels. Leurs fonctions sont identiques et se partagent entre secrétariat et assistance au vétérinaire.
L’ASA et l’ASV assurent le volet administratif : prise de rendez-vous, accueil de la clientèle, gestion des stocks, comptabilité. Parallèlement, ils doivent prêter main-forte au vétérinaire pour les soins aux animaux, préparer le bloc chirurgical, surveiller l’état des animaux durant et après les interventions. Ils s’occupent également de l’entretien du matériel et des locaux.
Le métier de Comportementaliste Canin
C’est le « psy pour chiens » qui se charge de détecter les trouble du comportement de l’animal et d’y remédier. Il n’existe pas de diplôme spécifique à la profession de comportementaliste canin hormis une certification professionnelle inscrite au RNCP.
Là non plus, pas question de se lancer dans le métier sans la formation indispensable basée sur la psychologie et l’éthologie. Pour que l’animal et son maître puissent cohabiter en bonne entente, le comportementaliste doit être à même de décrypter les mauvais comportements tant chez le chien que chez son propriétaire et orienter ce dernier sur la bonne attitude à adopter.
Le métier de comportementaliste s’exerce généralement à domicile (particuliers, clubs canins…), ce qui offre l’avantage de ne nécessiter qu’un minimum de frais d’installation.
Soigneur d’équidés
Il est impossible d’exercer ce métier sans une réelle passion car il est très physique et très polyvalent. Il consiste à assurer tous les aspects du quotidien d’un cheval : hygiène, nourriture, surveillance de sa santé, exercices. Une bonne part de son temps est également occupé à l’entretien du matériel et au nettoyage des boxes. Pour excercer cette profession il est nécessaire de suivre la formation au CAPA Soigneur équidés
Cette profession nécessite énergie, excellente condition physique, sens de l’observation, autonomie et excellente connaissance des chevaux.
Soigneur animalier
Le domaine d’action du soigneur animalier se situe dans les zoos, réserves et parcs animaliers, auprès des fauves et des animaux exotiques. Le contact avec les animaux sauvages implique de posséder un grand sang-froid, la parfaite connaissance du comportement animal et la force nécessaire à la contention.
Le rôle du soigneur animalier consiste à assurer le bien-être des animaux : préparer leurs repas et les distribuer, entretenir leur environnement, suivre leur santé de près pour faire appel au vétérinaire si besoin est (auquel cas il doit également assister celui-ci).
Aussi désireux que l’on soit de s’orienter vers cette voie, il faut cependant savoir que le nombre de places est très limité.
