Assouvir sa passion pour les animaux en travaillant à leur contact ne signifie pas obligatoirement devenir éleveur félin ou éducateur canin. Le métier de conseiller en animalerie assure aussi ce contact et permet l’approche d’espèces diversifiées.
Près d’un foyer sur deux possède un animal de compagnie, ce qui représente un montant considérable en terme d’alimentation, accessoires et autres produits : le secteur animalier se porte bien malgré la crise. Cette bonne santé profite donc à la profession de conseiller en animalerie.
Le métier de conseiller en animalerie
C’est avant tout une activité commerciale sédentaire, consistant à accueillir et conseiller les clients pour les orienter vers les solutions correspondant à leurs attentes. Elle peut s’exercer en magasins spécialisés tels que les animaleries ou les jardineries, au rayon animalerie de grandes ou moyennes surfaces, en magasins de bricolage.
Outre le contact avec la clientèle, le conseiller en animalerie entretient des relations avec des professionnels comme les fournisseurs, le responsable de magasin, les services vétérinaires. Des connaissances spécifiques sont donc indispensables aux diverses fonctions qu’il assure et ces dernières peuvent varier selon son degré de responsabilité et d’autonomie dans l’entreprise.
1) Le conseil et la vente
Le conseiller en animalerie accueille et conseille le client ; il l’informe des exigences des animaux, de leurs conditions d’habitat, de leurs besoins en alimentation et du suivi sanitaire nécessaire. Il s’assure (avec tact et psychologie) que le client n’effectue pas un achat « coup de tête » et qu’il possède la capacité à s’occuper de l’animal. Il l’informe des obligations légales liées à la détention de certaines espèces.
Il doit savoir argumenter pour l’amener à effectuer des achats complémentaires tels qu’aliments et accessoires : ce sont ces ventes qui constituent le plus gros du chiffre d’affaire. Il effectue les encaissements et assure le suivi du fichier clients afin de les fidéliser.
2) L’entretien
L’entretien occupe une grande part de son temps de travail ; parfois fastidieuse elle est cependant incontournable à la fois pour éviter la propagation de maladies éventuelles et pour une hygiène impeccable de l’espace de vente :
- alimentation et soins aux animaux ;
- nettoyage des cages, aquariums et autres habitats des animaux, changement des litières, élimination des déchets, désinfection ;
3) La gestion des rayons
Cette fonction ne se limite pas simplement à effectuer la mise en rayon des produits. Le conseiller en animalerie commence par passer commande auprès des fournisseurs après inventaire des produits manquants ; il réceptionne la marchandise en vérifiant sa conformité puis réassortit les rayons ; il a en charge le contrôle de l’étiquetage et la mise à jour des fichiers prix et produit.
Le profil du conseiller en animalerie
Si les connaissances spécifiques à l’exercice de la profession s’acquièrent grâce à une formation adéquate, certaines qualités sont cependant indispensables pour être efficace.
1) Bonne résistance physique
C’est la condition sine qua non étant donné les conditions de travail. La profession de conseiller en animalerie est très physique, ne serait-ce que par le volet « entretien » qu’elle comporte. Les allées et venues sont nombreuses et les journées finissent tard : après la fermeture du magasin il faut encore nourrir les animaux et effectuer le nettoyage, mission qui devra être recommencée le lendemain avant l’ouverture.
L’amplitude des journées est donc très importante. Il faut y rajouter le travail du samedi et très souvent du dimanche et des jours fériés, guère compatible avec une vie de famille ainsi que des périodes de rush pas toujours faciles à gérer. Sans parler des lourdes charges à déplacer (sacs d’aliments, cages…).
2) Amabilité et fermeté
Si le conseiller en animalerie se doit d’être accueillant et souriant comme dans toute profession commerciale, il doit également faire preuve de fermeté tout en étant à l’écoute du client. Il fera appel à son sens de la pédagogie pour convaincre ce dernier que l’animal qu’il souhaite acquérir ne lui correspond pas vraiment.
Nous pensons plus particulièrement ici à la curiosité susceptible de pousser certains vers l’achat d’un NAC et qui peut déboucher sur l’abandon de l’animal par la suite. Il doit donc maîtriser les caractéristiques de chaque espèce pour anticiper les éventuels problèmes qui se poseront à son propriétaire.
3) Autonomie et organisation
La gestion des stocks et des rayons, la capacité à négocier avec les fournisseurs pour obtenir des prix intéressants et à argumenter pour effectuer une vente additionnelle auprès du client, la réactivité conduisant à faire appel au vétérinaire si un animal semble présenter une pathologie… Toutes ces actions imposent de pouvoir prendre des décisions rapides en toute autonomie.
Les formations
Par définition le métier de vendeur n’exige pas de diplôme au sens propre du terme. Mais dans un domaine aussi spécifique que l’animalerie, il est difficile de prodiguer des conseils sans avoir suivi une sérieuse formation. Outre la maîtrise des techniques de vente, le conseiller doit connaître les spécificités de toutes les espèces commercialisées dans l’espace de vente.
Il est possible de suivre une formation sans certification officielle à la clé ; pour quelqu’un possédant déjà un diplôme ou une solide expérience dans la vente, c’est une bonne solution. Ce type de formation est essentiellement dispensé par des organismes privés qui la proposent souvent sous forme de modules.
Vous pourrez donc ne suivre que le ou les modules portant sur la partie animalerie sans suivre ceux consacrés au volet commercial. Mais libre à vous également de suivre la formation complète si vos connaissances en vente-conseil sont un peu limitées.
Dans le choix de l’organisme de formation, orientez-vous impérativement vers une école fournissant un certificat de formation en fin de cursus. D’autre part, il est fortement conseillé d’opter pour un organisme préparant au certificat de capacité.
Deux diplômes mènent à la profession de conseiller en animalerie.
1) Le Bac pro technicien conseil vente en animalerie
Il se prépare en trois ans avec un niveau fin de 3ème (2 ans si vous êtes déjà titulaire d’un diplôme dans le domaine animalier). Le Bac pro technicien conseil vente en animalerie se partage entre 56 semaines d’enseignement théorique et 14 à 16 semaines de stage professionnel. Le programme ainsi que les épreuves d’examen sont définis dans le référentiel du diplôme.
2) Le Certificat de Qualification Professionnelle de vendeur en jardinerie option animalerie
Il ne s’agit pas ici d’un diplôme mais d’une formation qualifiante faisant autorité auprès des employeurs de la branche. Inscrite au RNCP, cette formation au Certificat de Qualification Professionnelle de vendeur en jardinerie option animalerie fait également l’objet d’un référentiel, donc d’un programme et d’épreuves d’examen bien définis.
D’une durée de 18 mois sous contrat d’alternance, la formation comporte 455 heures en centre et le reste en milieu professionnel.
Le certificat de capacité
Une grande majorité de professions animalières impose d’être en possession d’un certificat de capacité délivré par la préfecture pour pouvoir exercer. Il atteste des « connaissances relatives aux besoins biologiques, physiologiques, comportementaux et à l’entretien des animaux de compagnie ».
Le CCAD, Certificat de Capacité Animaux de Compagnie s’obtient sur justificatif d’un diplôme du domaine animalier ou sur réussite au test de connaissances organisé après une formation de 14 heures au minimum. Pour exercer en tant que salarié dans une animalerie, vous n’êtes pas tenu d’être titulaire du CCAD si au moins une autre personne de l’espace de vente le possède.
Néanmoins nous vous conseillons fortement d’obtenir l’attestation de formation : non seulement cette attestation représente un plus aux yeux d’un employeur potentiel si vous n’êtes pas diplômé mais elle vous sera d’une grande utilité si vous décidez un jour de vous établir à votre compte.
La recherche d’emploi
Deux cas de figure sont à prendre en compte lors de votre recherche d’emploi.
- Si vous souhaitez travailler au contact des animaux, orientez vos recherches vers les magasins spécialisés dans la vente d’animaux vivants, les magasins de jardinerie possédant un rayon dédié à l’animalerie ou les libres-services agricoles.
- Si le contact direct avec les animaux n’est pas votre priorité première, la grande distribution permet d’élargir le champ de recherche : les grandes surfaces alimentaires possèdent des rayons dédiés aux produits alimentaires et accessoires animaliers ainsi que les grandes surfaces de bricolage.